jeudi, mars 13, 2008

L'huile à 20 Dirhams

Voici un article qui démontre le litre de l'huile sera à 20dh, mais il ne dit pas aussi que c'est voulu par les detenteurs du marché afin d'Ecraser encore plus le consommateur. Rappellez vous la guerre qui a mené Lesieur et compagnie contre "Al Afia" et "Arabi" qui allait faire de la concurrence loyale. Et leur Guerre continue vous n'allez trouver ces marques "Arabi" et Afia" que chez Asswak Assalam et jamais dans les supermarchés de l'ONA
voici l'article de la vie eco:" niveau actuel des cours mondiaux correspond à un prix au détail de 16 DH. Si dans deux mois ce cours se maintient, les producteurs devront impérativement augmenter leurs prix. Selon les prévisions, la hausse se poursuivra. Le litre dépassera les 16 DH dans deux à trois mois.

Après le baril de pétrole, c’est le cours de l’huile qui alimente le débat. Et pour cause, les prix de vente au détail n’arrêtent pas de grimper. De 10 DH en juillet 2007 seulement, le prix du litre d’huile (à base de soja) est passé à une moyenne de 13,50 à 14 DH aujourd’hui. Quatre réajustements de prix en l’espace de sept mois. Et les dernières nouvelles ne sont pas bonnes.

Le cours de l’huile brute à base de soja sur les marchés mondiaux a atteint, depuis quelques jours, le pic de 1 500 dollars la tonne, soit 3 fois le niveau de 2006. Or, à ce niveau de cours, le prix de vente de détail devrait vraisemblablement se situer à 16 DH le litre, selon les estimations d’Ahmed Rahhou, PDG de Lesieur-Cristal et président de l’association des opérateurs du secteur. Pour l’instant, certes, il n’y a pas de réajustement prévu, du moins dans les jours qui viennent, rassure M. Rahhou. Ce dernier explique en effet que les prix de vente pratiqués actuellement sont basés sur un stock d’huiles brutes achetées au mois de décembre 2007. Les sociétés disposant d’un stock leur permettant d’assurer 2 à 3 mois d’approvisionnement, si les cours se maintiennent au niveau actuel et si ajustement il doit y avoir, il ne devrait intervenir que dans 2 à 3 mois avec l’arrivée des nouveaux stocks. Mais on peut déjà pronostiquer que la flambée n’est pas près de s’arrêter.
Ahmed Rahhou explique, à ce titre, que les cours des huiles brutes sont fortement corrélés au prix du baril puisqu’une pression sur le pétrole accélère la conversion des graines oléagineuses dans la production de biocarburants. Or le baril, installé à 100 dollars depuis quelques jours, est encore promis à la hausse dans les semaines voire les mois qui viennent. Ce qui fait dire au patron de Lesieur que le cours des huiles brutes restera certainement sur une tendance haussière.

Le litre d’huile à 16 DH ? C’est probable, même si les producteurs ne commencent à répercuter la hausse actuelle que dans trois mois. D’ailleurs, l’huile de table à base de tournesol, elle, se vend déjà à 16 DH le litre dans le détail, étant donné que les cours des huiles brutes à base de tournesol sont encore plus élevés que ceux des huiles à base de soja. Ils ont dépassé allègrement les 1 700 dollars la tonne en février 2008 contre 650 dollars en février 2007. Pire, certains observateurs prévoient que le prix pourrait se stabiliser vraisemblablement autour de 20 DH le litre.
Du côté des producteurs, on se dit aussi impuissants. Et pour cause, la matière première (l’huile brute) représente plus de 60% du coût de revient. «Même si nous arrivons à compresser nos charges de production, cela ne représente guère plus de 20 centimes le litre, dans le meilleur des cas», explique le patron de Lesieur. Il est vrai qu’en examinant de près la structure des charges des producteurs d’huile de table, il paraît évident que ne pas répercuter une partie des hausses du prix des matières premières mettrait en danger leur rentabilité voire leur viabilité. L’enquête réalisée par les équipes de l’autorité de la concurrence en 2007 avait en effet révélé que la marge par litre réalisée par les producteurs (en 2005 et 2006) ne dépassait guère les 21 centimes dans le meilleur des cas. Cela dit, l’enquête avait également montré que, malgré les remises et réductions importantes accordées par les producteurs aux grossistes, notamment depuis 2004, ces derniers ne les ont jamais répercutées sur le prix aux détaillants et donc sur le prix final, qui est resté inchangé pendant près de 3 ans. En fait les grossistes en avaient profité pour en faire un surplus de marge estimé à 300 MDH. En d’autres termes, si demain les cours mondiaux venaient à baisser et que les producteurs, dont Lesieur, décidaient de baisser leurs prix, rien ne garantit que le prix au détail reviendrait à des niveaux plus raisonnables."